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Vous trouverez ci-dessous :

  • une vidéo replay de l’échange enregistré en présence de Patrick Haffner, chef de l’équipe Médiation, Publication, Enseignement de l’UMS PatriNat, mammalogiste au Muséum national d’Histoire naturelle
  • une sélection de questions-réponses bonus (posées par les élèves).

Détails des chapitres :

1. Qu’est-ce qu’un mammalogiste ?
2. Sondage à destination des élèves : à votre avis, tous les herbivores ont-ils des prédateurs ?
3. Pourquoi avoir choisi de réintégrer les lycaons ?
4. Pourquoi ne pas réintroduire plusieurs prédateurs en même temps ?
5. S’il y a de plus en plus de lycaons, n’y a-t-il pas un risque qu’il y ait de moins en moins d’antilopes pour les nourrir ?
6. Le parc national de Gorongosa se visite-t-il ?
7. Comment peut-on surveiller tout le parc ?
8. Braconnage de survie, braconnage de commerce

 

9. Est-ce que les humains sont considérés comme des prédateurs ?
10. Sondage à destination des élèves : à votre avis, est-ce qu’il existe aussi des programmes de réintroduction ou de réensauvagement en Europe ?
11. Pourquoi envoyer les excréments aux Etats-Unis ?
12. Les espèces (ré)introduites en France
13. Le lynx : un animal en cours de réintroduction
14. Pourquoi les vétérinaires prennent les lycaons et les autres animaux par les pattes ? Pourquoi leur mettent-ils une muselière ?
15. Pourquoi dit-on que les hyènes sont les plus fortes ?

Questions bonus

Qu’avez vu ressenti après avoir vu le film?

Patrick Haffner : J’ai ressenti beaucoup d’optimisme à l’idée que des gens étaient très motivés pour réparer les dégâts faits par d’autres et qu’on pouvait avoir l’espoir qu’un jour la faune et la flore foisonnent dans ce parc (et dans d’autres) comme avant. Mais je reste inquiet car les équilibres naturels sont très menacés en Afrique. Des guerres peuvent encore se produire à tout moment, détruisant le travail de ceux qui veulent redonner vie à la nature. C’est d’ailleurs le cas à Gorongosa car la guerre civile qui a ravagé le Mozambique pourrait reprendre un jour, malgré un accord de paix signé en 2019. En effet, un groupe de rebelles qui refuse l’accord de paix s’est réfugié dans ce parc et il est actuellement déconseillé de s’y rendre. De plus, les espaces naturels africains se réduisent chaque jour un peu plus à cause du développement de l’agriculture. Les animaux de plus grande taille ou ceux qui ont besoin d’un grand territoire pour vivre, comme le lycaon, n’auront bientôt plus assez de place.

Est-ce que les lycaons peuvent attaquer les humains?

Patrick Haffner : Les lycaons pourraient facilement attaquer les humains. D’ailleurs en Afrique, beaucoup de gens en ont peur. Pourtant, il existe très peu de témoignages de telles attaques dans la nature. Et si c’est arrivé, on peut supposer que les victimes étaient des personnes affaiblies (blessées ou malades). [Problématique développée dans la réponse suivante – note du festival].

Y a-t-il des accidents entre humains et animaux dans ou autour des parcs?

Patrick Haffner : C’est très rare pour ce qui concerne les grands carnivores et ça arrive surtout en périphérie des parcs. Il est en effet souvent interdit de circuler à pied dans les parcs et les grands carnivores n’attaquent pas les personnes qui sont dans des véhicules, même s’il n’y a rien qui protège sur les côtés. En fait, l’être humain n’est pas une proie naturelle des grands carnivores. Il peut arriver qu’un lion ou un léopard attaque un être humain. Mais c’est généralement quand un animal est surpris et qu’il prend peur. Il attaque alors pour se défendre. Ça peut être aussi le cas d’une femelle qui a des petits. Des hyènes tachetées et des léopards peuvent occasionnellement s’attaquer à de jeunes enfants. Les accidents sont exceptionnels, voir inexistants avec les lycaons.

Pourquoi vouloir rassembler autant d’espèces ?

Patrick Haffner : Chaque animal joue son rôle dans la nature. Quand on veut reconstituer un écosystème dégradé, il ne s’agit pas de remettre le plus d’espèces possible mais de remettre toutes celles qui existaient avant que l’écosystème ne soit dégradé. Sinon, celui-ci fonctionnera moins bien, car les espèces qui restent ne pourront pas remplacer complètement celles qui auront disparu. A Gorongosa, avant que le parc ne soit détruit, il y avait beaucoup d’espèces et toutes étaient nécessaires pour que les différents écosystèmes du parc soient en bonne santé. Les responsables du parc veulent donc réintroduire beaucoup de ces espèces disparues pour retrouver la biodiversité passée.

La biodiversité est-elle toujours réellement menacée sur la planète ou va-t-on vers une amélioration ?

Patrick Haffner : Malheureusement, il y a plus d’endroits où la biodiversité diminue que d’endroits où la biodiversité réaugmente après avoir diminué à cause des êtres humains, comme à Gorongosa. La biodiversité est donc toujours très menacée au niveau mondial, principalement à cause des activités humaines et aussi à cause des changements climatiques dont les êtres humains sont responsables.

Quelles sont les conditions climatiques sur place à Gorongosa ? cela évolue-t-il ? Quel impact ?

Patrick Haffner : A Gorongosa, comme d’ailleurs dans l’ensemble de l’Afrique, le climat est de plus en plus sec et les pluies sont de plus en plus irrégulières. Certaines espèces végétales comme animales mal adaptées au manque d’eau pourraient disparaitre. D’autres pourraient s’adapter, mais ayant moins de nourriture à consommer, leurs populations diminueraient. Une autre conséquence est l’augmentation du braconnage dans le parc de Gorongosa. Comme la sécheresse s’installe, les agriculteurs qui vivent autour du parc font de moins bonnes récoltes et la nourriture devient insuffisante. Les villageois se remettent donc à chasser pour survivre. Et comme le nombre de points d’eau diminue dans le parc à cause de la sécheresse, les animaux se concentrent de plus en plus autour des points d’eau restants. C’est donc encore plus facile pour les braconnier de trouver des animaux et de les tuer.

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