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Vous trouverez ci-dessous :

  • une vidéo de l’échange enregistré avec Martin Blanchard, co-auteur et co-réalisateur du film, Maud Gangler, co-autrice et co-réalisatrice du film et Mathilde Touvier, directrice de l’Équipe de Recherche en Épidémiologie Nutritionnelle (EREN) à  l’Inserm, Inrae, Cnam et Université Sorbonne Paris Nord
  • une sélection de questions-réponses bonus (posées par les élèves).

Détails des chapitres :

1. Qu’est-ce que l’épidémiologie nutritionnelle ?
2. Question à Mathilde Touvier : Que faites-vous en tant que directrice de recherche ?
3. Sondage : à votre avis, combien de temps a-t-il fallu pour faire le film (de l’idée à la diffusion) ?
4. Pourquoi avez-vous réalisé ce film ?
5. Comment se fait-il qu’un aliment contenant plus de 30 ingrédients coûte moins cher qu’un aliment plus standard ?
6. Comment les industriels ont-ils réagi au film ?
7. Comment se fait-il que les industriels, en toute connaissance de cause, offrent à la vente de tels « produits-poisons » ?
8. Aura-t-on, un jour, des données cliniques sur les conséquences des additifs sur la santé ?

 

9. Que doit-on manger pour éviter de consommer des additifs ?
10. Sondage : Avez-vous l’impression que les emballages des produits industriels vous aident à choisir des produits sains ?
11. Est-ce que manger vegan est bon pour la santé ?
12. Quelles sont les conséquences sur la santé d’une consommation excessive de cordons bleus ou d’autres produits ultra-transformés ?
13. Est-ce que votre reportage a eu un impact sur la consommation de cordons bleus ou de produits ultra-transformés ?
14. Savez-vous si certaines entreprises paient Yuka pour bien noter leurs produits ?
15. Pensez-vous qu’une industrie agro-alimentaire sans additifs est possible ?

Questions bonus

Comment l’Etat pourrait-il intervenir pour exiger des industriels d’offrir des produits sains pour la santé ?

Martin Blanchard :
– En promouvant le Nutriscore, en le rendant obligatoire, et en faisant en sorte qu’il s’impose au niveau européen.
– En taxant les produits alimentaires les plus mauvais (taxe soda par exemple).
– En développant les campagnes de sensibilisation sur la qualité nutritionnelle.
– En interdisant dans les programmes TV ou internet pour les jeunes les campagnes de publicité de produits type junk food à destination des enfants.
 
Quand (et pourquoi ?) a-t-on commencé à transformer les aliments ?
 
Martin Blanchard : Ça remonte à loin, dès le XIX°, avec l’invention de nouveaux procédés (exemple : l’appertisation, la mise en conserve). Dès le XIX°, les courants dit « hygiénistes » s’élèvent contre la transformation des aliments. Ils se battent contre le raffinage de la farine blanche, qui est une transformation. Ils font la promotion du pain complet (pain bis par exemple) contre le pain blanc. Mais on restait encore à un stade de transformation assez primaire. C’est vraiment dans les années 1980 que la transformation des aliments est devenue plus technologique et que les additifs se sont multipliés. De l’avis même des industriels que nous avons rencontrés, on a commencé à faire « n’importe quoi » à cette époque, les matières premières utilisées sont devenues de plus en plus bas de gamme, et ils ont massivement employé des ingrédients fonctionnels, additifs et auxiliaires technologiques. C’était moins cher, ça permettait des produits qui se conservaient plus longtemps en toute sécurité bactériologique.
 
Pourquoi faire un chapitre sur la nourriture végétarienne dans un film sur la « malbouffe » ?

Martin Blanchard : C’était surtout pour montrer la plasticité de l’industrie agro-alimentaire. Elle sait que la tendance est au végétal, alors elle s’adapte et produit des aliments industriels où la protéine animale est remplacée par des protéines végétales. Mais pour certains produits, cela reste des aliments ultra-transformés. « Végétarien »  n’est pas systématiquement synonyme de sain quand il s’agit d’un produit industriel
 
A-t-il été difficile d’investiguer dans les entreprises ? dans les salons ?
 
Martin Blanchard : Les entreprises qui ont accepté de participer au film sont des entreprises « mieux disantes » (le charcutier Bazin, cordons bleu de Licques…) qui ont des gammes de qualité. Les gros industriels du cordon bleu (Galliance = Père Dodu, LDC = Le gaulois) ont tous refusé de nous ouvrir leurs portes, ainsi que beaucoup d’ingrédientistes (ceux qui fabriquent les additifs, les poudres. Impossible de filmer la production de E171 par exemple). Les entreprises qui acceptent sont celles qui ont à cœur de montrer qu’elles font des efforts pour répondre aux attentes des consommateurs (exemple Mars en supprimant le E171 des M&Ms).
Pour les salons, ils sont accessibles, mais dès qu’on touche aux questions sensibles, les exposants sont sur leur garde. Et une de nos plus grandes surprises a été l’impossibilité de filmer au congrès mondial des nutritionnistes (FENS à Dublin), l’accès étant verrouillé par les sponsors, des multinationales de l’agro-alimentaire.
 
Quel parcours de formation avez-vous suivi ?
 
Martin Blanchard : Institut d’Études politiques de Bordeaux (IEP) puis Centre de Formation des Journalistes (CFJ, Paris)
Maud Gangler : Celsa (La Sorbonne) + Ecole de journalisme de Sciences-Po

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